b) Mais pourquoi?

- Tout d'abord, si le luxe n'a cessé d'évoluer c'est grâce à l'augmentation des "super riches" dans le monde.

La crise ? Mais, c'est quoi ? Oui, c'est bien leur réaction! Les "super riches" appelés aussi "Hight-Net-Worth Individuals" (HNWI), se multiplient. En effet, ils sont aujourd'hui plus de 180 000 à posséder d'un patrimoine de plus de 23 millions de dollars. Soit 8 700 de plus qu'en 2012, c'est a dire une progression de 5%. Leur richesse a aussi suivi ce chemin. En une seule année, "la richesse totale de ces particuliers a augmenté de 556 millions de dollars pour atteindre 26 000 millions de dollars" a révélé Knight Frank (conseil international en immobilier d'entreprise).
Et, son nombre le plus important se trouve tout d'abord en Amérique du Nord avec plus de 61 000 "super riches". Suivi par l'Europe qui en compte plus de 53 000 devant l'Asie avec  42 000 et l'Amérique du Sud. 

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Il serait fort possible que cette croissance continue à croître de 50 % dans les dix prochaines années. Ce ne sont que des estimations mais selon l'étude de Knight Frank, le nombre de patrimoines supérieurs à 23 millions de dollars devrait s’accroître de 88% en Asie et en Amérique latine contre 31% en Europe ainsi que 32% en Amérique du Nord. 

Mais, devant une telle crise, beaucoup d’entreprises de luxe ont dû trouver des solutions pour garder un bénéfice suffisant et ne pas risquer de fermer. 

- La principale a été la délocalisation qui consiste à déménager, transférer l’activité dans une autre région ou plus souvent un autre pays pour pouvoir bénéficier des avantages de ce nouvel emplacement. La délocalisation est liée au processus de la mondialisation. C’est une solution qui permet de lutter contre la crise mais aussi d’accroître la compétitivité de l’entreprise.

Il y a deux grands types de délocalisations :
  • La première pour trouver un savoir faire qui n’existe qu'ailleurs (ex : chaussures ou maroquinerie d’Italie, montres Suisse, broderie en Inde, la soie de Chine etc...)
  • La seconde est de rechercher des économies là où le prix de la main d’œuvre est moins cher.

Mais, ce second type de délocalisation a un inconvénient. En effet, avec cette solution on ne produit pas des produits de luxe « dans les règles de l’art » c’est à dire qu'on ne fabrique pas traditionnellement les produits. Malgré cela, certaines entreprises de luxe assument complètement la délocalisation de leur production car pour eux c’est une solution qui leur permet de produire pour moins cher, de vendre au même prix et ainsi d'augmenter leurs profits.

D’après un article du journal « Le Monde » :
  • Le maroquinier américain Coach fabrique certains de ses sacs en Chine et en Inde.
  • L’entreprise Calvin Klein sous-traite en Asie.
  • Les polos Tommy Hilfiger et Ralph Lauren sont cousus en Indonésie.
  • Prada produit une partie de sa maroquinerie en Turquie.
  • Armani a délocalisé une partie de sa production en Europe de l'est et en Chine.

Et, est ce qu'on demande à Burberry où sont fabriqués ses trenchs ? Ses polos ? Inutile serait la question. 
Oui, nous pouvons dire que nos soi-disant "marques françaises" ne sont pas vraiment "100 % made in France". Mais, c'est surement le prix a payer pour ne pas connaître de déficits.


- La seconde solution, a été de revoir leur "Marketing Mix" qui est un mode de répartition d'analyse du marketing dans une entreprise afin de prendre l'ensemble des décisions pour assurer le succès et le bon maintien de l'entreprise. 

Ces décisions sont prises dans quatre parties clés:
  • La politique de prix : baisser ou augmenter les prix en fonction du marché et des variations des monnaies ainsi que s'adapter aux taxes douanières. Plus le produit de luxe est cher, plus il valorise celui qui le possède et plus il attire les consommateurs riches et fait rêver les autres... Le luxe est un des secteurs privilégiés qui présente une élasticité positive : quand le prix augmente, la demande augmente.
Note: Les quatre politiques:
une répartition importante 
de l'analyse du marché.
  • La politique de produit : permet d'adapter la conjoncture et de ce fait créer de nouvelles gammes de produits soit plus colorés, plus haut de gamme... ou encore choisir une stratégie de luxe accessible ou non accessible, choisir avec précision les fournisseurs, les matières premières, les sites de fabrication..
  • La politique de communication (publicité) : C'est une manière de planifier, de coordonner. De ce fait, il faut savoir choisir un bon outil de publicité, de promotion sans dénaturer le produit. Il faut aussi toujours être en accord avec l'image de marque. 
  • La politique de distribution : organisation de la mise en disposition d'un bien ou d'un service, choisir un réseau de distribution adapté à la cible et à la stratégie de la marque.
Bien entendu, toutes ces décisions diffèrent selon le type de luxe.  


Face à la crise qui a touché de nombreuses entreprises, le luxe a su s'en sortir à partir de 2010 par deux sortes de stratégies mises en place par les entreprises ainsi qu'une augmentation des "super riches" ; Une glorieuse victoire!